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Grottes sentinelles
Grottes en réseau pour l’observation et la surveillance des évolutions environnementales : Climat, Eau, Biodiversité
Domaines d’activité : Géodiversité, Biodiversité, Hydrologie, climatologie
Les grottes ont la particularité d’offrir un milieu plus tamponné que l’atmosphère extérieure en présentant un « état d’équilibre » caractérisé par la stabilité (i) de sa température et (ii) de sa composition chimique atmosphérique. Ces particularités font des grottes un habitat abritant des écosystèmes particuliers et spécifiques. Les grottes sont également réputées comme enregistreurs de données climatiques, hydrologiques et biologiques reflets d’état in situ ou ex-situ. L’ensemble de ces propriétés permet de considérer les cavités comme des indicateurs des changements environnementaux et des effets des activités anthropiques tant sur les habitats souterrains que sur les milieux de surface avec lesquels ils sont connectés. Ce rôle d’enregistreur (paléo)environnemental, permet ainsi d’utiliser les grottes pour étudier l’évolution des écosystèmes (notamment souterrains mais pas seulement), des climats et de l’anthropisation dans un continuum passé (reconstitutions des paléoclimats et paléoenvironnements) – présent (monitoring de l’évolution des écosystèmes souterrains et superficiels, de la biodiversité et des climats) – futur (prospective, aide à la modélisation des tendances).
Si, à l’échelle nationale, quelques grottes et cavités artificielles bénéficient d’un suivi de leur propre environnement climatique, hydrique et biologique, notamment pour des raisons de conservation, leur nombre reste toutefois limité et à définir précisément. Le projet s’est fixé pour principaux objectifs (1) de structurer et de développer un réseau de grottes sentinelles réparties sur l’ensemble du territoire métropolitain (une quinzaine de grottes dans un premier temps) ; (2) d’élaborer en réseau (partenaires du projet et experts volontaires) un protocole de suivi standardisé et reproductible afin d’améliorer les connaissances sur le changement climatique ainsi que ses effets sur la biodiversité souterraine et superficielle et sur les variations hydrologiques ; (3) d’organiser un protocole d’acquisition, de transfert, de stockage et de partage des données.
A noter que le projet intègre le programme de sciences participatives « Spéléo sentinelle » expérimenté dans les Alpes depuis 2022. Ce programme s’appuie sur la participation de spéléologues formés au recueil d’informations sur d’éventuelles évolutions du milieu et de données fournies par des capteurs-enregistreurs fixes et des mesures à l’aide d’appareils mobiles portatifs.